Plan de redressement du secteur de l’électricité du Cameroun

184 milliards de FCFA c’est la somme que la Banque mondiale vient de promettre ce 8 juin 2023 pour accompagner le Cameroun dans la mise en oeuvre du plan de redressement de son secteur de l’électricité. C’est ce qui peut être retenu en substance de l’échange de haut niveau tenu ce jour entre les deux parties.

Le  Ministre de l’Eau et de l’Energie, Mr Eloundou Essomba Gaston a précisé pendant les travaux que les fonds serviront entre autres à :

  • améliorer les capacités de transit 
  • construire de nouveaux postes et lignes de transport pour alimenter les industries

L’état du Cameroun a adopté en février 2023 un plan de redressement de son secteur de l’électricité d’un coût global de 420 milliards de F CFA, qu’il souhaite mettre en oeuvre dans la période de 2023- 2030. Ce concours reçu de la banque mondiale représente donc 43,8% de l’enveloppe nécessaire. Ce plan fait partie de la SND 30 dans le cadre laquelle l’Etat du Cameroun veut augmenter sa production d’électricité de 1652 MW actuellement à 5000 MW en 2030

Il faut préciser que le plan de redressement est articulé autour de 7 points parmi lesquels les majeurs sont, la recherche de l’équilibre financier du secteur et l’amélioration du mix énergétique. Les obstacles à surmonter pour y parvenir seront notamment, de faire face à la domination des combustibles fossiles dans le mix énergétique, la difficulté à mobiliser les financements et les pertes enregistrées dans la distribution. La mise en place d’un plan d’urgence qui va permettre de capitaliser l’opportunité que peut représenter le barrage de Nachtigal est une des action du gouvernement dans la réalisation de ces points.




Emprunt obligataire 2023 : Le gouvernement camerounais ouvre les souscriptions à la BVMAC

C’est depuis ce 13 juin 2023 qu’il est désormais possible de souscrire pour l’emprunt obligataire 2023 de l’état du Cameroun, le 7ème de son histoire. Il a fallu pour cela obtenir le quitus de la COSUMAF (Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique centrale) qui l’a notifié ce 12 juin 2023 au ministre des finances, Louis Paul Motaze, non sans avoir revu à la baisse de 50 milliards de F CFA, la sollicitation de l’Etat du Cameroun du fait de la situation actuelle du marché financier.

Dans le cadre de cet appel public à l’épargne, il est accordé au Cameroun de faire un appel de 150 milliards de FCFA.  Cet appel peut être fait auprès des établissements financiers de la zone CEMAC faisant partie du syndicat de placement. Les souscriptions pourront se faire jusqu’au 30 juin 2023. Les intérêts à reverser aux souscripteurs de cet emprunt obligataire sont exemptes d’impôts et autres taxes.

L’emprunt obligataire sera mis en oeuvre selon un système de taux d’intérêt multiples, c’est une grande première pour le Cameroun.

  • La première tranche de 40 milliards à fournir par les investisseurs sera au taux de 5,8%, maturée à 3 ans avec un différé de 2 ans, le remboursement de cette tranche interviendra donc à partir de 2026.
  • La seconde tranche de 40 milliards également, sera au taux de 6%, maturée à 4 ans avec un différé de 2 ans, les remboursements commenceront également en 2026.
  • La troisième tranche est de 50 milliards, au taux de 6,75% maturée à 6 ans avec un différé de 3 ans, les remboursements commenceront donc en 2027
  • La quatrième tranche de 20 milliards sera fourni au taux de 7,25%, maturée à 8 ans avec un différé de 3 ans, les remboursement commenceront également en 2027 pour se terminer en 2031.

Pour la mobilisation de cet emprunt, le consortium d’arrangeurs du gouvernement lui a déjà garantie une prise ferme de 92 milliards de FCFA. Il lui reste donc à mobiliser au cours des 15 jours que dureront les souscriptions, la somme de 58 milliards de FCFA. Il faut tout de même noté que cette prise ferme est la plus basse obtenu pour l’état du Cameroun depuis son engagement dans ce type d’opération. Cela est dû aux restrictions de la BEAC sur les banques. Afin de lutter contre l’inflation, ces dernières sont asséchées pour limiter leur capacité de prêt aux Etats et opérateurs économiques.

Concernant l’utilisation cet emprunt, le document d’information de ce dernier indique ce qui suit:

  • 64% soit 96,1 milliards de FCFA, seront alloués aux projets d’aménagement urbain à réaliser par le ministère des Travaux publics ;
  • 23 milliards de FCFA seront destinés aux projets d’adduction d’eau ;
  • environ 16 milliards de FCFA serviront aux travaux d’aménagement au port en eau profonde de Kribi
  • et 15 milliards de FCFA iront aux interventions en investissement de l’État.

Pour le Cameroun les souscriptions peuvent être faites dans les structures du syndicat de placement suivantes:

Afriland Bourse and Investment
Avenue Charles de Gaulles, Face Lycée Fustel, BP 11 834 Yaoundé
+237 242 05 80 31/620 29 32 98
bourseinvestissement@afrilandfirstbank.com

Afriland First Bank
1063 Place de l’indépendance BP 111834 Yaoundé
+237 222 23 30 68

Société Générale Capital Securities Central Africa
(SG CAPITAL CEMAC)
Immeuble Grassfield, 2th Floor, Bonajo, Douala Camerun
+237 233 501 902

Société Générale du Cameroun
78, Rue Joss BP 4042 Douala- Cameroun
+23è 233 436 000

BICEC
BP1925, Avenue du Général de Gaulle, Douala Cameroun
+237 233 436 000

Attijari Securities Central Africa (ASCA)
Immeuble du phare, carrefour Soppo priso, Bonapriso BP 255 Dla
+237 233 431 446/ 233 435 400

SCB Cameroun
BP 300 Dla Cameroun
+237 233 435 400

Financial Capital
BP4593 Bonanjo, Dla, Cameroun
+237 696 42 42 42

EDC Investment Corporation
BP237 Dla Cameroun
+237 233 431 446/233 435 400




Le Président de la république signe une ordonnance révisant à la hausse le budget 2023 de l’état du Cameroun

C’est par l’ordonnance n°2023/001  signée le 02 juin 2023, que le Président de la république du Cameroun, Paul Biya, a décidé de la révision du budget 2023 de l’état du Cameroun, qui passe ainsi de 6345,1 milliards de FCFA à 6726,9 milliards de FCFA. 

Cette révision apporte une augmentation du budget en ressources et dépenses de 381,8 milliards de FCFA. De l’avis de certains analystes  elle vise particulièrement à permettre au pays de faire face aux contraintes de sa dette et de soulager dans une moindre mesure les ménages qui ploient sous une pression inflationniste depuis près de 10 mois.  Il est cependant évident que cet effort se présente comme une goutte d’eau dans la mer tant la part résiduel à l’issue de la prise en charge des contraintes de la dette, est minime. La révision prévoit une augmentation des ressources destinées au paiement de la dette de 308,2 milliards FCFA et celle des transferts aux ménages de 125,3 milliards de FCFA.

De cette augmentation de 381,8 milliards de FCFA, une part de 367,7 milliards de FCFA représente la hausse du budget général tandis que 14,1 milliards de FCFA sont pour les comptes d’affectation spéciale.

Il faut aussi noté que le budget révisé prévoit, une baisse des dépenses courantes et des dépenses en capital de près de 100 milliards de FCFA, pour, entre autre, renforcer le financement des programmes sociaux.

Télécharger l’ordonnance




Cameroun: Inauguration du pont sur la Cross River

Le ministre des Travaux Publics Emmanuel Nganou Djoumessi au nom du Chef de l’Etat son Excellence Paul Biya, procède ce Jeudi à Ekok dans le Sud-Ouest, à l’inauguration du pont sur la Cross River. Ce sera en présence du représentant du Président de la République Fédérale du Nigeria . L’infrastructure longue de 403 mètres a été conjointement financée par la Banque Africaine de Développement et l’Union Européenne à hauteur de 21 milliards FCFA . Elle participe au renforcement de la coopération et des échanges commerciaux voire économiques entre le Cameroun et le Nigeria.




Le Cameroun sur la liste d’attente du FMI pour l’allègement de la dette

A l’issue de son conseil d’administration, le 13 Avril dernier, le FMI a approuvé un allègement de la dette avec effet immédiat à 25 pays dans le monde dont 19 Africains. Cette mesure qui concerne les pays membres au titre du fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophe (Fonds Fiduciaire ARC) a pour objectif de permettre à ses bénéficiaires de faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19.

« Nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables recevront ainsi des dons qui couvriront leurs obligations envers le FMI pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vitale. » à déclaré la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.

Les noms des pays bénéficiaires de cette mesure sont: Afghanistan, Bénin, Burkina Faso, Comores, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Haïti, Îles Solomon, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Népal, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Tadjikistan, Tchad, Togo et Yémen. Il est à noter  que le Cameroun ne fait pas partie de cette liste, serait-il dans la liste d’attente? Pour le moment bon nombre de sources répondent par l’affirmative.




La BEAC encourage les paiements électroniques

Il sera désormais possible d’interpolariser les cartes bancaires, les mobiles et les autres instruments de paiement. C’est ce qui ressort du communiqué signé ce 15 Avril par Monsieur ABBAS MAHAMAT Tolli.

Le communiqué du Gouverneur de la Banque des états de l’Afrique Centrale intervient dans un contexte marqué par la pandémie de COVID-19. A cet effet comme cela avait déjà été le cas en Mars dernier après le Comité de Politique Monétaire, il a une fois de plus encouragé les populations de la sous-région Afrique centrale à privilégier les paiements par carte bancaire, par mobile, et les paiements par transfert. Ces derniers leur permettraient de tenir les exigences de distanciation sociale que nous impose cette pandémie et de limiter ainsi la propagation du COVI-19.

Pour encourager cette pratique du paiement électronique, après le Comité de Politique Monétaire de Mars, dans son communiqué, le Gouverneur de la Beac avait déjà appelé les opérateurs du secteur à baisser les coûts des transactions.

Dans ce nouveau communique  il précise que « les cartes bancaires, les mobiles et les autres instruments de paiement électronique sont désormais interopérables et par conséquent permettent l’échange des données transactionnelles entre elles, à des fins de dénouement des opérations de paiement » En clair il sera désormais possible à un abonné MTN MoMo de faire une transaction avec un abonné Orange Monney. L’autre grande annonce de ce communiqué du Gouverneur est que « les porteurs des cartes bancaires, des mobiles ainsi que les utilisateurs des systèmes et moyens de paiement, peuvent ainsi réaliser les opérations de paiement et de transfert des fonds dans la Cemac ». Sans nul doute toutes ces mesures, si elles sont rendues effectives vont inciter les populations de la sous-région à une plus grande utilisation des moyens de paiements électroniques.

 

 




L’agro-industriel Pamol, engagé dans la construction d’une nouvelle huilerie

L’information a été rendue publique par la CTR, entendez, Commission de réhabilitation des établissements publics et parapublics du Cameroun. Selon cette dernière, l’agro-industriel basé dans le Sud-Ouest envisage de construire une huilerie à hauteur d’un montant de 8 milliards de FCFA pour tenir son contrat-plan avec l’Etat du Cameroun.

C’est au savoir-faire malaisien qu’il a été fait appel pour mener à bien ce projet ambitieux. Les travaux sont déjà lancés depuis janvier 2019 et devraient être livrés en 2021. La somme de 3,87 milliards FCFA a été virée par le CTR dans les comptes de la Pamol, afin que cette oeuvre connaisse une évolution sereine.

Un passage 15000 à 28000 tonnes est l’augmentation de la production annuelle attendue d’ici 2022 avec la construction de cette usine. Sans doute cette augmentation de capacité va contribuer à améliorer la situation financière et économique de l’entreprise.

Nous nous rappelons que durant toute l’année 2018 Pamol n’a pas pu mener ses activités en raison de l’insécurité née de la crise socio-politique dans les régions du nord ouest et du sud ouest, et qui a contraint l’abandon des plantations, ce qui a provoqué un effondrement de son chiffre d’affaire de 7,2 milliards à 1,32 milliards entre 2017 et 2018. Cette action pourrait donc constituer pour elle une véritable occasion de relance de ses activités.




Analyse du journal des projets du Cameroun pour l’exercice 2019

Le cabinet de conseils en stratégie et management IMS a réalisée une étude analytique sur le journal des projets de la république du Cameroun pour l’exercice de 2019. A l’issue de cette dernière il a pu dresser un rapport sur lequel on peut apprécier des statistiques sur la répartition des projets par région, par département, etc., les budgets alloués par secteur d’activité etc. On peut par exemple y voir que 71,72% des projets seront gérés au niveau régional contre  28,28% au niveau central, le secteur du bâtiment s’en sort avec la plus grande enveloppe budgétaire, etc.

Télécharger la synthèse du rapport de l’étude




PLANTATIONS D’HUILE DE PALME: Le groupe Bolloré assigné en justice en France

L’actionnaire de la Socapalm doit comparaître à Nanterre pour non-respect de ses engagements vis-à-vis des employés et des populations riveraines des plantations d’huile de palme du Cameroun

Dix organisations non gouvernementales (ong) dont Sherpa syndicats de défense des droits des travailleurs, ont assigné l’entreprise Bolloré en justce pour obtenir l’applicaton des mesures améliorant les conditons de vie des travailleurs et riverains des plantatons d’huile de palme du pays, gérées par la société camerounaise de palmeraies (Socapalm). Le communiqué est publié lundi 27 mai, sur le site en ligne de l’Ong Sherpa, d’ailleurs plaignante au même ttre que les neuf autres associatons et syndicats camerounais, français, suisse et belges qui saisissent le Tribunal de grande instance (Tgi) de Nanterre pour demander la mise en œuvre d’un «plan d’action» conclu en 2013. Il s’agit notamment des organisatons internatonales React ; Grain ; Fian-Belgium ; Pain pour le prochain.

Au niveau national, l’on note le Synaparcam ; Foder ; Snjp ; l’Amicale des riverains  d’Edéa et le syndicat Satam. Toutes ces organisatons sont réunies pour le même objectif. «Nous
demandons au juge français de forcer le groupe Bolloré à exécuter ses engagements pris en 2013 envers les communautés riveraines et les travailleurs des plantations de la Socapalm, entreprise d’exploitation d’huile de palme au Cameroun directement liée au groupe», détaille le communiqué.

En effet, apprend-on, sous la pression de l’Ong Sherpa en 2013, l’entreprise Bolloré avait accepté de mettre en place une série de mesures visant à combattre les pollutions inhérentes à l’exploitation des plantations, mais aussi améliorer la vie des travailleurs. Lesquels se plaignent de mauvaises conditions de travail, de violences commises par l’entreprise de sécurité engagée par la société, ainsi que de nombreux problèmes sociaux et fonciers. L’Ong révèle que c’est à l’issue de plusieurs mois de médiation qu’ils se sont accordés avec le groupe Bolloré sur la mise en place au Cameroun, d’un plan d’action pour remédier aux problèmes suscités. Malheureusement «le plan a connu un début d’application en 2014 avant d’être abandonné quelques mois plus tard», peut-on lire sur le site.

Rappel. C’est en 2010 que débute l’affaire au moment où Sherpa ainsi que trois autres Ong ont recours à l’Organisation de  coopération et de développement économique (Ocde) au sujet des activités de la Socapalm. Les Ong dénonçaient l’impact social et environnemental de l’exploitation de l’huile de palme par des filiales du groupe Bolloré, Socapalm et Socfin, au Cameroun. Désormais, la charge incombe au Tgi de Nanterre qui devra déterminer si le groupe Bolloré a tenu ses engagements envers les populations et leurs Ong partenaires, le cas échéant, l’y  contraindre.

Source: Journal infoMatin, édition du 04 mai 2019




La ville de Douala recevra 128 milliards dans le cadre du Pdvir

L’État camerounais et la Banque mondiale veulent octroyer une enveloppe de 128, 884 milliards de Fcfa
pour la construction d’infrastructures routières dans la capitale économique. L’information a été rendue
publique ce dimanche 02 juin par la communauté urbaine de Douala (Cud). L’initiative intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement des villes inclusives et résilientes (Pdvir). Lors d’une descente sur le terrain, Fritz Ntone Ntone, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala a déclaré face aux médias que ledit projet vise notamment «à améliorer la circulation dans la capitale économique».

En effet, cette ville est très réputée pour les embouteillages rencontrés
dans presque tous les grands axes. Un phénomène qui constitue un frein à la mobilité urbaine. En plus de doter la ville de nouvelles routes, Fritz Ntone Ntone ajoute que le projet pdvir permettra également «L’aménagement des drains et d’autres projets bénéficiant directement aux populations, dans l’optique d’améliorer la circulation des biens et celle des personnes». Le projet. Lors de sa récente visite au Cameroun, la directrice des opérations de la Banque mondiale Elisabeth Huybens a évoqué l’amélioration du cadre de vie des populations urbaines et rurales. Elle a surtout affirmé que la banque mondiale était prête à mettre en œuvre lepdvir. Aux dires de Célestine Ketcha Courtes, ministre de l’Habitat et du développement urbain (Mindhu), l’opérationnalisation de ce projet de mobilité urbaine
sera assurée par la communauté urbaine de Douala. Aussi, «La contribution de la banque mondiale devrait permettre à la phase de préparation de connaitre une progression certaine».

Source: Journal InfoMatin, édition du 04 Mai 2019