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MINES CAMEROUN : DES EFFETS D’ANNONCE A L’IMPLEMENTATION DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR

En 2004, lorsque le Cameroun lança sa politique des grandes ambitions, le Président de la République, avait promis faire de son pays l’un des pôles de l’industrie extractive en Afrique. Ainsi plusieurs firmes internationales se sont ruées au Cameroun à la recherche de contrats miniers. On pouvait y retrouver, CAME IRON (une société australienne), SINOSTEEL (une société chinoise), ERAMET (une firme française), pour ne citer que celles là. En 2005, l’Etat signe un premier contrat avec la firme CAMIRON pour l’exploration du fer de Mbalam. Il a fallut attendre 5 ans pour que cette entreprise soumette une demande de permis d’exploitation auprès de l’Etat, ce qui entraînera en 2012 la signature de la Convention Minière entre le gouvernement de l’Etat du Cameroun et la firme australienne CAME IRON pour l’exploitation du gisement de fer de Mbalam. Ceci a suscité beaucoup d’espoirs au sein du peuple Camerounais car ce projet est classé comme étant le quatrième plus grand projet minier au monde. Mais il faut encore attendre un peu avant de voir les premières carottes de fer.

Ce gisement qui se situe sur la frontière de deux pays à savoir, la République du Cameroun (Mbalam) et la République du Congo (Nabeba), entraine une unicité du gisement ce qui implique une coopération entre l’Etat du Cameroun et l’Etat de la République du Congo qui se sont accordés pour une exploitation commune du minerai de fer. Il était question pour eux de mettre sur pied un chemin de fer long de 510 km et un terminal minéralier dans la zone du complexe industrialo – portuaire de Kribi. Le projet est évalué à un coût global de 8,7 millions de dollars US selon l’entreprise australienne adjudicataire. Suite à la longue attente de la réalisation de ce grand projet qui date de 2005, les doutes et les désespoirs qui se sont installés sur son microcosme économique, laissant préjuger en ce dernier un éléphant blanc; l’Etat va quelques temps après retirer le permis d’exploitation à l’entreprise Australienne CAME-IRON du fait qu’elle soit réticente à démarrer les activités sur le terrain, violant par là certaines clauses de la Convention signée entre les parties.

Cependant, fidèle à son idéal de faire du Cameroun un pôle de l’industrie minière, l’Etat attribuera le projet à l’entreprise Cameroun Mining Company SARL. En date du 22 décembre 2023 le Ministre en charge des mines du Cameroun sera confié à prendre part au lancement technique de ce grand projet du minerai de fer de Mbalam tant attendu depuis 13 ans, Ce qui marque l’entrée du Cameroun parmi les pays producteurs de minerai de fer. ce projet qui est actuellement implémenté par la Cameroun Mining Company (CMC) nécessiterait des investissements globaux de 9,7 millions de dollars US soit 5800 milliards F CFA selon l’évaluation économique faite par CMC, légèrement à la hausse par rapport à l’évaluation faite par CAME IRON. Le Cameroun est en droit d’attendre des retombées financières importantes de l’exploitation du minerai. A date, une tonne métrique de fer vaut 141 dollars US sur le marché international selon l’indicateur d’activité économique Américan Trading.

Il faut aussi compter avec d’autres permis d’exploitation accordés par le Cameroun à d’autre sociétés extractives. C’est le cas de SINOSTEEL CAM.SA, dont le permis d’exploitation n°154 a été accordé par décret n° 2022/273 du 01 juillet 2022 pour l’exploitation du gisement de fer de la Lobe dans la région du Sud. Ce projet a également démarré sur le plan technique, depuis le 16 novembre 2023, l’estimation globale de la ressource est d’environ 632,2 millions de tonnes de magnétite, une teneur moyenne de 33%, les premières exportations sont envisagées en mi-2025 pour un objectif de production annuelle de 10 millions de tonnes de fer à 33% permettant d’obtenir 4 millions de concentré de fer à plus de 60%. Pour ce qui est du matériels plus de 60% du matériels est déjà sur le territoire camerounais ce projet va engendrer plus de 600 emplois directs et plus de 1000 emplois indirects selon le Ministre en charge des mines du Cameroun.

Le Cameroun s’est donc véritablement lancé dans l’industrialisation du secteur minier pour venir résorber cet épineux problème d’emploi jeunes dans notre pays  qui est la cause de l’émigration accrue de nos intellectuels et de la mains d’œuvres qualifiées  vers d’autres cieux à la quête d’ un bien être car comme l’a dit voltaire le travail éloigne de nous trois grands maux l’ennui, le vice et  le besoin.

Andegue Sala Guy

Ingénieur des Mines, Consultant Momenam.com

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